Le parcours des Jeux olympiques triathlon 2024 à paris

Les triathlètes des Jeux olympiques de Paris 2024 prendront le départ au pied du Pont Alexandre-III avant de progresser dans le coeur de la capitale. Un parcours "carte postale".

"On aura la chance de faire du tourisme en disputant les Jeux olympiques". Le trait d'humour est signé du triathlète champion du monde en titre Léo Bergère. Le parcours du triathlon des Jeux olympiques de Paris 2024 a été dévoilé ce jeudi. Avec un départ dans la Seine au pied du Pont Alexandre-III. Et sur les parcours du vélo et de la course à pied: le Grand Palais, le Petit Palais, l’Assemblée nationale, le Musée d’Orsay, l’avenue des Champs-Élysées avec l’Arc de Triomphe en ligne de mire.

"C’est ce dont nous rêvons depuis des années pour le triathlon, lâche en français dans le texte et avec émotion Marisol Casado, la présidente espagnole de la fédération internationale de triathlon. En plein cœur de la ville des lumières, ce triathlon olympique laissera une marque indélébile sur le sport".

La Seine à contre-courant

Trois formats de courses sont au programme de l'été 2024 avec les épreuves individuelles, le relais mixte et le para-triathlon. Un triathlon olympique et paralympique qui répond à trois objectifs pour les oragnisateurs: une dimension spectaculaire, un parcours exigeant sur le plan sportif et une épreuve qui laissera un héritage. "Un magnifique parcours au coeur de Paris, abonde Tony Estanguet le président de Paris 2024. Mais aussi très exigeant! On a voulu un parcours très sélectif et ce sera le cas des la natation avec une partie contre-courant dans la boucle dans la Seine. Et puis un parcours avec 25% de pavés, donc très difficile à manœuvrer que ce soit en cyclisme ou en course à pied".

Petite spécificité pour les triathlètes: les trente-deux marches à monter en sortant de l'eau pour passer de la Seine au Pont Alexandre-III où s'effectuera la transition avec le vélo. "Il y a le courant dans la seine et les pavés qui vont permettre aux plus forts et aussi aux plus malins de s’imposer, analyse Léo Bergère. Il faudra bien utiliser son cerveau pour faire la meilleure place possible". Un profil favorable aux triathlètes français qui ont pour habitude d'essayer de creuser des écarts en début de course? "Nos adversaires le savent on a cette stratégie de tenter des choses sur le vélo. Le parcours peut faciliter les scénarios avec des cassures."

"On nage parfois dans des eaux bien moins propres"

Les triathlètes seront les premiers, quelques jours avant les nageurs du 10km en eau libre, à nager dans la Seine pendant les JO. "J’y ai déjà nagé lors du Grand Prix de Paris en 2012 (dernière épreuve organisée dans la Seine) et ça ne me fait pas peur", avance Léonie Périault médaillée de bronze avec le relais mixte aux Jeux de Tokyo. "Je trouve ça drôle de voir la surprise des gens quand on leur dit qu’on va nager dans la Seine alors qu’on nage parfois dans des eaux bien moins propres", continue Alexis Hanquinquant, le champion paralympique de Tokyo. "Un héritage fort des Jeux Olympiques de Paris 2024, rappelle Pierre Rabadan, adjoint à la mairie de Paris en charge des Sports, des Jeux olympiques et de la Seine. On a fait en sept ans ce qui nous aurait pris trente ou quarante ans sans les JO. C'est le début de la reconquête de la Seine, et de pouvoir s'y baigner avec les trois sites de baignades comme l'a annoncée la maire dès 2025".

Deux tribunes payantes seront installées pour assister aux épreuves de triathlon. Une de 1.000 places sur le Pont Alexandre-III et l'autre de 2.000 places sur les quais rive droite. Mais l'ensemble du parcours de vélo et de course à pied sera accessible gratuitement. "On a senti qu'il y avait une attente très forte sur ces épreuves de triathlon, affirme Tony Estanguet. C'est un sport très populaire en France, qui dans sa pratique loisir est en train d'exploser. Les athlètes de l'équipe de France n'y sont pas pour rien et le niveau est très impressionnant en individuel et collectivement avec les relais. On a envie d'offrir le meilleur à ces athlètes, à cette génération extrêmement douée et talentueuse qui nous régale. Et pour les millions de Français qui sont fans de triathlon et de para-triathlon, un spectacle inoubliable".

Les trois parcours seront mis à l'épreuve cet été lors de tests organisées par Paris 2024 du 17 au 20 août. "La notion du courant pour la partie natation va être importante et le test event va permettre de repérer les pièges de la Seine", avance Alexis Hanquinquant. "Une répétition générale, notamment pour les pavés et les parties techniques", pour Léonie Périault.

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